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Artisan orfèvre des mots Spécialisée en filigrane.

samedi 23 décembre 2017

Le combat du jour et de la nuit : Acte 4



On somnole... On somnole, et d'un coup l'électrochoc pour vous réveiller !

Encore un maire qui veut écrabouiller le peu de mixité que nous avons, sous le prétexte du respect de la femme dans l'espace public. Le maire de Rabat voudrait créer des bus roses pour soi-disant protéger les femmes. Début février c'était celui de Fès, un autre maire Pjdiste qui voulait séparer les espaces hommes/femmes dans les salons de coiffure et les spas.
A l’époque j’avais écrit un article publié au Huffington-post (voir le lien) qui m’a valu un harcèlement sur le net d’une rare violence. Ils ont cru m’avoir fait taire définitivement, mais comme dit si bien l’aphorisme de Nietzsche "ce qui ne tue pas nous rend plus fort". 
J’ai appris depuis à modérer mes propos, et à ne pas répondre aux insultes qui ne sont que le reflet de la haine de ceux qui les profèrent. J’ai appris également à mieux choisir mes batailles, mais je ne renoncerai jamais à celui de la mixité et de l’égalité entre hommes et femmes. Et il ne sera jamais question que je me taise pour ce sujet qui me tient particulièrement à cœur, et qui propose de faire reculer le peu de libertés, mises chaque jour un peu plus en péril.
Donc, je suis là pour dénoncer ce projet basé sur la discrimination. 
Au lieu d’éduquer nos sociétés et apprendre à ses hommes et femmes le respect l’un de l’autre, on voudrait les séparer, pour renforcer l’idée arrieriste que la femme n’est pas l’égale de l’homme, et qu’il faudrait la "protéger" dans des espaces confinés, afin de ne pas tenter l’homme… Et si on y réfléchit, cela revient en même à la renvoyer à son foyer, et à tous les gynécées, afin que l’espace public soit aux réservés aux hommes.
Alors oui, la femme se fait harceler dans tous les espaces publics y compris les transports en commun, mais la solution n’est pas de la confiner, mais de mieux éduquer la génération future au respect et aux idées d’égalité, et dans l’urgence du temps présent, la protéger par des lois répressives et par un système de surveillance.
Et par conséquent, je propose qu’on multiplie les caméras de surveillance, comme cela se fait pour la circulation actuellement, mais pour les côtés des passants et pour les espaces publics piétons. Et surtout, puisque tout sera filmé, qu’on appréhende les agresseurs et qu’on les juge. Que cela soit médiatisé aura déjà un impact dissuasif positif…
Quand au problème des bus, puisque c’est de cela qu’il est question, il suffirait que les maires obligent les sociétés avec lesquels ils ont des conventions de transport public, de se doter de systèmes vidéos de surveillance, comme cela se fait dans tous les pays développés.
La surveillance est notre fort généralement, c’est lorsqu’elle devrait protéger les citoyennes qu’elle fait défaut. Il est temps de penser sérieusement à des solutions pérennes, au lieu du bricolage qu’on nous propose à chaque fois.

Sur ce, je m'en vais créer une pétition dans ce sens sur Avaaz, afin de demander aux maires de nos villes d'obliger les sociétés de transport à doter les bus de caméras de surveillance. J'espère que vous serez nombreux à la signer et la partager. Je la remettrai à une associations qui défendent les droits des femmes, afin qu'elle ait le plus d'impact possible, et pour qu'elle la transmette à son tour au Ministère de l'Intérieur, et à qui de droit.

vendredi 22 décembre 2017

Vœux de Noël et de Fin d'Année


Je n’ai jamais cru au père Noël, mais je crois aux cadeaux, aux gâteaux, aux bonbons et chocolats. Surtout à l’After-eight, aux zestes d’orange enrobés de chocolat, et à tous les chocolats noirs. Je crois aux fleurs, aux sapins et aux décorations diverses qui embellissent les vitrines et les maisons. Je crois aux lampions qui donnent des airs de fêtes et scintillent de joie. Je crois aux sourires des enfants, et à leurs regards émerveillés par la magie des jouets et de tout ce qui brille.
Je n’ai jamais cru au père Noël, mais je crois aux valeurs des fêtes et des réunions familiales. Je crois que n’importe quel nom qui pourrait signifier l’esprit de rassemblement pour les gens devrait être célébré. Je crois à l’amitié, à l’affection et l’amour, et quand une circonstance peut les démontrer, ou au moins les mettre en avant, j’y crois fortement.
Je n’ai jamais cru au père noël ni ma famille non plus, mais mes parents nous emmenaient aux Nouvelles Galeries à Casablanca, et j’ai le souvenir de photos en noir et blanc avec la personne déguisée en père Noël. Sa barbe blanche était synonyme de sagesse et de bonté pour moi, de largesses et de friandises également. C’était une occasion pour s’habiller élégamment, se promener sur les boulevards et prendre des goûters gargantuesques. On allait également au cinéma, et pour un ticket on pouvait parfois voir deux films.
Je n’ai jamais cru au père Noël, mais je crois aux valeurs des inventaires que l’on fait en cette période. Je crois aux réflexions sur ce que l’on a déjà fait, et sur nos espoirs pour un futur meilleur. Je crois au destin, aux pardons, aux inventaires comptables et aux personnes qui soldent leurs dettes. Aux gens simples qui savent que l’emprunt qu’on leur a fait toute l’année, devra être réglé pour que l’on puisse tous continuer à commercer et à s’entraider. Je crois à la valeur des gens, à leur honnêteté, et leur affection dénuée d’un quelconque intérêt.
Je n’ai jamais cru au père Noël, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, en prenant de l’âge, je commence à y croire. Depuis que mes enfants vivent dans des pays différents, et profitent de cette occasion pour venir et nous réunir à la maison, c’est pour moi c’est la plus belle fête au monde. Peu importe que ce soit la seule période de l’année où ils sont forcément en congés, j’ai envie de croire que c’est la magie de Noël qui les ramène. J’ai une ferme croyance pour la magie des retrouvailles, et pour la tendresse et l’amour qui nous unit.
Je crois au génie de la fête, à la diversité et la tolérance. Et je profite de cette circonstance pour dire à tous les esprits chagrins, ceux qui s’autoproclament vrais musulmans et donnent des leçons à ceux qui font la fête, que leur étroitesse d’esprit et de pensées les mène à une tristesse que je ne leur envie pas. Et je suis suffisamment magnanime et gonflée de béatitude pour leur souhaiter de s’ouvrir au monde, et de guérir de leurs complexes.
Je voudrais surtout à cette occasion souhaiter à tous mes amis, qu’ils soient Croyants ou pas, qu’ils pensent que le père noël existe ou en profitent juste pour s’amuser, qu’ils soient d’un pays ou d’un autre, un joyeux Noël et de très bonnes fêtes de fin d’année. Et j’ai une pensée particulière et spéciale pour tous ceux qui n’auront pas les cadeaux qu’ils espéraient, ne peuvent faire la fête comme ils l’auraient souhaité, sont loin de leurs aimés et de ceux avec qui ils auraient préféré passer cette période.
Alors à vous tous mes amis et ceux qui lisent ce texte : Mes Meilleurs Vœux pour un avenir radieux, 
Je vous souhaite de Très Joyeuses Fêtes !



vendredi 15 décembre 2017

Bribes d'une journée... peut-être pas comme toutes les autres




Il y a le ciel qui est redevenu implacablement bleu, le vent glacial, et le soleil qui me fait de l’œil, et auquel je cède jusqu’à brûler mon dos. Et il y a ce froid, qui est entré dans mes os pour les faire gémir et dans ma poitrine pour faire monter ma fièvre. Les moments de pluie sont toujours trop courts, le soulagement ne vient que lorsque l’on est à bout. Il laisse après son passage une faille, une fatigue du corps que les désagréments se plaisent à combler.
On se croit toujours, je ne dirais pas invincible... mais solide, au moins, et le plus petit microbe est capable de nous abattre.
On se croit encore jeune, et la vie s’arrange pour nous dire le contraire.
On croit que les gens seront fidèles à leurs promesses et serments, et ils nous déçoivent toujours… Mais ça c’est un sujet dont je ne veux pas parler pour le moment.
Rassurez-vous, je ne suis pas amère, juste réaliste. On dira que c’est l’avantage de l’âge, mais je ne veux pas de sa sagesse lénifiante. Je veux continuer à vivre en marge des idées tempérées, et croire qu’il y a de par le monde des personnes qui sont assez folles pour comprendre les nuances de ce que j’écris.

Je vis un de ces paradoxes… mais c’est le propre même de l’humain. N’est-il pas ?
J’ai cru en prenant des tisanes et du citron au miel que je pouvais soigner ma bronchite ! 
Hahaha ! J’ai bien fait rire mes bactéries aussi ! Elles se sont délectées du miel et des bonnes herbes pour croître et s’épanouir. Cette nuit, la fièvre est montée tant que j’ai cru que je planais sur Mars… Ce n’était pas pour me déplaire, finalement… C’était si désertique, que j’ai senti la chaleur qui me manquait. Bref, résultat de la course, j’ai filé ce matin à la pharmacie, malgré mon état lamentable, pour récupérer les antibio, cortico, antipyro… enfin toutes les drogues, très utiles, et extrêmement efficaces pour soigner ma poitrine. Alors à partir de maintenant, je redeviens pharmacienne… j’ai cru un moment que l’allopathie était juste mon gagne-pain…
Je vous le dis mes amis, une heure après avoir pris mon traitement, je respirais déjà mieux. Pourquoi on nous fait croire que la nature fait bien les choses ? Oui, parfois, mais elle a besoin de coups de pouce aussi. Et l’intelligence humaine a permis de perfectionner certains de ses attributs.

On revient de tout, je vous le dis ! Les contradictions sont notre lot quotidien. Exercer en tant que pharmacien ou médecin, prescrire des médicaments aux gens, et s’en passer pour soi-même, c’est comme être avocat ou juriste et croire que la loi ne nous concerne pas, ou bien faire de la finance et se soucier de l’humain… vous voyez les nuances ? A ce propos, ils me font bien rire ceux qui disent qu’ils font du commerce équitable, c’est juste le moyen de vendre plus cher leur trucs…
Bon, je redeviens amère. Mais vous me connaissez assez bien maintenant pour me pardonner. D’ailleurs, ce n’est pas moi qui parle, c’est la fièvre qui remonte…
Il est temps que je me remette sous la couverture que j’ai étendue ce matin sur mon mur, la vérité donne toujours froid aux pieds !

Si vous pouviez me voir, avec mon châle, mes quatre pull-overs et mon gros peignoir, vous exploseriez de rire, à me comparer avec ma photo de profil. J’ai pris 40 ans de plus, à cause d’un tout petit microbe… Qui a dit qu’on est toujours battus par plus petit que soi ?
Ou encore que l’âge ne compte pas ? Il compte mes amis, surtout quand on est fatigué…
La vie est belle malgré tout ! 🙏💝
Tiens ! je vais mettre avec ce texte une image pour compléter l'illusion 😉